Un territoire empreint du fleuve et de la canalisation
De par sa localisation géographique en rives et en amont du fleuve Saint-Laurent, le territoire de la MRC de Beauharnois-Salaberry a été étroitement lié à l'histoire et au développement du Québec. Comment en effet demeurer à l'écart du développement territorial et économique, des échanges commerciaux et du déplacement des populations, alors que les cours d'eau se sont pendant longtemps avéré les seules voies de transport et de communication.
Territoire de la MRC
Le territoire de la MRC de Beauharnois-Salaberry est constitué de 7 municipalités, formées de 2 pôles urbains et de 5 municipalités rurales.
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Localisation géographique
Le territoire de la MRC est situé au sud-ouest du Québec, plus spécifiquement dans la région administrative de la Montérégie. Il profite d’une excellente situation géographique, étant localisé à quelques dizaines de kilomètres de Montréal et non loin des frontières ontarienne et américaine. Le territoire bénéficie également des avantages de sa proximité avec les grands marchés, étant efficacement desservi en matière de transport routier, ferroviaire et maritime. Sa localisation géographique, en bordure du fleuve Saint-Laurent et des lacs Saint-François et Saint-Louis, lui confèrent par ailleurs une richesse nautique et des attraits indéniables en matière récréative et touristique.
En plus d’être efficacement relié à l’autoroute 30 et aux routes provinciales, que sont la 138 et la 132, son territoire s'étendant sur une superficie de 521,45 kilomètres carrés bénéficie d'une localisation géographique stratégique, alors qu’il est situé à proximité des marchés, ainsi que des activités commerciales et industrielles des grands centres urbains. De plus, la MRC est localisée dans l'axe de développement du fleuve Saint-Laurent et des Grands Lacs, ce qui lui procure l'avantage d'être traversée par les activités de la Voie maritime du Saint-Laurent, dont le port de Valleyfield soutire notamment d'intéressantes retombées.
Pour en savoir davantage au sujet du territoire, consultez le Portrait socioéconomique de la MRC de Beauharnois-Salaberry.
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L'origine du territoire de la MRC et de ses environs débute le 12 avril 1729, alors que le roi Louis XV concède une seigneurie à Charles de la Boische de Beauharnais, chevalier, marquis de Beauharnais, gouverneur général de la Nouvelle-France et à son frère Claude de Beauharnais de Beaumont, capitaine de vaisseau. La seigneurie demeurera la propriété de la famille de Beauharnais jusqu’au traité de Paris de 1763. Elle est alors vendue à Michel Chartier, chevalier et seigneur de Lotbinière. Celui-ci la conservera jusqu’en 1795, moment où il décide de la vendre à Alexander Ellice, un négociant d'origine écossaise.
Suite au décès d'Alexander en 1805, l'un de ses fils, Edward, devient vers 1825 le seul seigneur de Beauharnois. Celui-ci conservera finalement la propriété jusqu'à sa mort en 1863. La population du territoire seigneurial, qui couvre à l'époque une superficie allant bien au-delà des limites actuelles de la MRC, connaît une forte croissance.
Ainsi, la démographie passera de 300 habitants en 1784, à 16 850 en 1831 et à environ 25 000 en 1852. La proximité du fleuve comme principale voie de navigation et de communication et l'abondance des ressources hydrauliques et de leurs capacités énergétiques ne tardent pas à susciter le développement et à contribuer à l'arrivée de multiples entreprises. Le creusage du premier canal de Beauharnois (1842-1845) sur la rive sud du Saint-Laurent donnera toutefois le véritable coup d'envoi au développement du territoire.
Dès lors s'implantent graduellement diverses entreprises liées à l'hydro-motricité, à la fabrication du papier et du textile, au commerce du bois ainsi qu'à la mouture du grain. Grâce à sa proximité avec Montréal, Beauharnois prend graduellement du gallon et ne tarde pas à s'affirmer comme chef-lieu de la région. Pour sa part, la Ville de Salaberry-de-Valleyfield voit l’arrivée de la Montreal Cotton, une importante industrie textile qui embauchera à son paroxysme plus de 2 000 travailleurs. Parallèlement à cette expansion industrielle se développe le réseau ferroviaire dont les activités viendront appuyer cette effervescence économique régionale.
Dès 1929, on s'affaire en revanche à construire artificiellement l'actuel canal de Beauharnois entre les lacs Saint-François (Salaberry-de-Valleyfield) et Saint-Louis (Beauharnois), un ouvrage gigantesque d’un kilomètre de largeur et qui s’étend sur 24 km de long au cœur des terres agricoles, destiné à alimenter la nouvelle centrale de Beauharnois et qui fera partie intégrante, à compter de 1959, de la Voie maritime du Saint-Laurent. La région connaîtra dans la seconde moitié du XXe siècle un important essor industriel, particulièrement dans le secteur secondaire et de la transformation.
Aujourd’hui, la démographie du territoire de la MRC s'établit à près de 72 000 personnes réparties en sept municipalités, dont les villes de Salaberry-de-Valleyfield et de Beauharnois représentent ses pôles commerciaux et industriels. Les cinq autres municipalités sont à prédominance rurale et sont constituées des agglomérations de Saint-Étienne-de-Beauharnois, Saint-Louis-de-Gonzague, Saint-Stanislas-de-Kostka, Saint-Urbain-Premier et Sainte-Martine.
Centre de recherche et d'archives du Haut-Saint-Laurent « Aux Origines » - Fonds Donald Tremblay
Filion Mario, Fortin Jean-Charles, Viau Roland et Lambert Pierre, « Histoire du Haut Saint-Laurent », Collection « Les 12 régions du Québec », Institut québécois de recherche sur la culture, Les Presses de l'Université Laval, 2000, 441 pages.
Gravel Denis, « Histoire de Saint-Louis-de-Gonzague », Société de recherche historique Archiv-Histo inc., 1996, 336 pages.
Julien Yvon, « Beauharnois », Deuxième édition revue et augmentée, 1985, 427 pages.
Comité histoire et patrimoine, « Reflets campivallensiens - Guide patrimonial », 2e tirage revu et adapté, 2000, 152 pages.
Iconographie : Centre de recherche et d'archives du Haut-Saint-Laurent « Aux Origines » - Collections : Pierre-Paul Clairmont, Écomusée des Deux-Rives, Hydro-Québec, Roger Quenneville et Donald Tremblay